Blogueurs Pro Vs. SEO

      21 commentaires sur Blogueurs Pro Vs. SEO

Ça y est ! J’en ai marre! Honnête, je suis saoulé.

C’est qu’ils sont de plus nombreux les « blogueurs pro » sans véritables connaissances du métier de référenceur, qui ont vaguement suivi des formations plus ou moins moisies, provenant de mecs plus ou moins chelous et qui nous collent des « SEO » aux 4 coins de leurs profiles sur twitter.

Et puis qu’est-ce qu’ils en racontent des âneries, fouillaaaaaa ! Tout enfermés qu’ils sont dans leur propres echo-chamber, en flux tendu qu’ils sont, ça n’arrête jamais. … tous à s’astiquer les uns les autres sur leurs découvertes, leurs hacks, à promouvoir les autres inutiles de leur caste, et surtout avec une attitude arrogante maistout en restant snowflake dans l’approche. Sait on jamais si quelqu’un etait en desaccord, hop on bloque tout de suite.

Alors au début, ma foi, je regardais ça de loin.  Moi aussi j’ai débuté après tout, et si on revient sur l’ensemble des articles du muscle, disons que je ne suis pas forcément fier de tous mes posts. Moi aussi j’en ai dit des âneries et plus qu’à mon tour.

Et puis faut avouer, c’était drôle aussi un peu, au début de lire les threads poncifs au possbible. Dans les conversations privées avec les anciens c’était un peu notre sub-reddit R/Facepalm voyez.

Mais là entre les « Objectif 1000$ par mois » et certains membres de la jeune vague qui utilise un comm’ complotiste (et pathétique) du style « 5 tuyaux que les SEO ne veulent pas que vous sachiez » (et qui enchainent avec du vent). Eh bien… je sature… je n’en puis plus.

Donc, on va essayer de recadrer un peu tous le monde la parce que ça devient du grand n’importe quoi et derrière c’est la communauté entière qui en souffre potentiellement.

Donc :

Si vous avez suivi les formations de Pirotte, Asynchrone, Jimenez, Blackhat ou d’autres formations de « charbonneurs ». Et de manière plus générale si votre bio twitter contient une des expressions suivantes : Dropshipping , SaaS, Affiliation, scaling, « xxxxx€ par mois en un an » ou ce p*tain d’emoji de fusée:

VOUS N’ETES PAS SEO !

Alors, je n’irai pas jusqu’à dire que vous êtes tous des gros incapables (même si je le pense très fort et que très probablement l’énorme majorité d’entre vous sont des gros ineptes) mais le référencement c’est un métier, voyez. Ce n’est pas juste mettre en place un petit WordPress merdique avec 15 articles dans une niche pour y vendre du lien ou des produits Amazon.

Dans le meilleurs des cas, vous êtes des éditeurs de sites  … je corrige: des bloggeurs « pro », qui utilisent certaines techniques SEO. Vous êtes l’illustration parfaite de la différence entre un « Chef Cuisinier » qui doit non seulement cuisiner mais aussi gérer une cuisine de manière professionnelle, les commandes, le staff et surtout DES STANDARDS DE QUALITE. Et quelqu’un qui cuisine (même bien) chez lui et croyez-moi, entre les 2 c’est un monde de différence. voici pourquoi:

Un SEO ça ne bosse pas sur ses propres sites

Un SEO bosse sur les sites de ses clients et croyez-moi ça fait une vraie différence. Parce qu’on n’y fait pas ce qu’on veut sur les sites des clients, ils ont un business derrière les clients, ils n’ont pas forcément l’envie de se faire pénaliser, de prendre un filtre ou un procès.  Donc là déjà, toutes vos petites combines à 3 sesterces à base d’expirés, d’achat de liens, contenus IA à gogo et autres joyeusetés, c’est poubelle. Rien que là déjà, on a atteint la limite de vos (maigres) capacités et j’ai dans l’idée que 80% d’entre vous ne savent plus comment gérer la patate chaude.

Autre point important : souvent, le client, soit il n’a pas la main sur son site et il faudra bosser avec une agence, soit il a un service IT qui est le gardien du temple et qu’il va falloir convaincre de mettre les choses en places. Ça veut dire qu’il va falloir faire de la gestion de projet, de l’humain, se confronter à des impossibilités techniques, financières, légales ou tout simplement de ressources.  Il va falloir prioriser, faire de la politique d’entreprise, faire des compromis.

Et ce n’est pas avec vos formations moisies et vos blogs que vous allez l’apprendre tout ce pan de la profession.

En un mot comme en cent, quand on bosse sur le site d’un client / in-house ce n’est pas la fête du slip et on a les mains plus ou moins liées sur les actions qu’on pourra mener (ou pas) lors de la campagne.

Un SEO ne choisit pas sa « niche »

Et oui parce que c’est ça votre fonds de commerce, vous bosser sur des thématiques qui n’ont pas de concurrence ou qui ont une faible concurrence. Et dès que la source se tarie parce que d’autres sont arrives sur la niche, ou que vous vous prenez une pénalité dans la tronche, vous passez à une autre. Ou vous vendez des formations a d’autres clowns avides de pognons comme vous.

Un peu comme des parasites en fait.

Un vrai SEO si son client est un hôtel à Paris ou Londres, un « criminal Lawyer » à Houston, ou quand le client vous dit qu’il veut ranker sur « lunettes », « lentilles de contact » et qu’il a les moyens de ses ambitions, il n’a pas d’échappatoire le vrai SEO, il faut qu’il le fasse en tenant compte des contraintes citées plus haut et c’est tout.  Et si le client n’a as les moyens de ses ambitions le client, et bien le SEO se démerde pour tirer le meilleur de la thématique. On n’a pas le luxe de se dire qu’on va passer à une autre niche comme des chochottes nous. On se prend par la main, on met nos big boys pants et on va à la filoche.

Au passage, Tristan, toi qui te permet ce genre de tweet:


Je serais toi je me réjouirai que la plupart d’entre nous aie autre chose à foutre de leurs week-ends et de leurs soirées que d’aller courir après le cacheton comme des gagneuses sur des niches. Parce que les quelques vrais SEO que je connais et qui se sont penché sérieusement sur l’édition de sites, crois-moi :

  • Primo ils ne sont pas sur twitter a se la toucher en public sur des courbes GSC a 1500 impressions
  • Deuxio, ils palpent un peu plus que ce qu’on voit de tes screenshots de commissions la mord-moi le genou

C’est que l’édition de site aussi, c’est un vrai métier.

Tous les sites ne sont pas en WordPress

Et vous pouvez être certain que c’est là qu’on vous attend le plus, bande de rigolos. Parce que le jour ou la majorité d’entre vous sera capables de gérer un site foutu en Lotus Domino (oui ça existe encore !), ElasticPath et autres CMS internes. Ou bien encore sur des sites qui utilisent plusieurs CMS, ou qui utilisent des technos en client rendering, ce jour-là, on pourra peut-être commencer à discuter.

Vous recyclez nos posts d’il y a 10 ans dans vos threads

Non mais sérieusement, c’est vrai.  J’ai arrêté de compter les threads qui nous disent que faut des liens, que les URLs devraient avoir des MC (ce qui est faux), ou qu’avoir un NDD en exact match ça rend les choses plus faciles ou qu’il faut optimiser son contenu.  Je sais plus qui c’est le gros faisan qui récemment demandait aux gens de cliquer sur son lien dans les SERPs pour faire monter son site – le gars il avait réinventé le Amazon Turk.

C’pas étonnant dans la mesure ou la plupart d’entre vous ont juste suivi une formation YouTube moisie par un Gourou du marketing (tiens d’ailleurs au passage arrêtez d’étaler votre manque de connaissance marketing en public ça fera du bien à tout le monde), dès que vous choppez un truc vous pensez être des pionniers ! Alors que non en fait. Je vous encourage d’ailleurs à venir lire les articles des anciens sur leurs blogs vous verrez vous y apprendrez des trucs. Promis.
Et tant qu’on en parle,  pourquoi est-ce que vous croyez que les barbus ne publient plus ou publient moins sur leurs blogs SEO. La réponse c’est simplement qu’on a moins de temps et qu’on a fait le tour du truc, a peu de choses près. Mis a part l’IA ou la il y a des trucs un peu nouveaux mais sinon le reste, ça a été découvert, discuté, et débattu. On a pas specialement envie de perdre des heures a ecrire des articles qu’on a deja ecrit dans le vent.

Pour finir

Pour finir juste un petit conseil pour certains de plus virulent d’entre vous.

D’abord virez moi ce « SEO » de vos profils. Vous n’êtes pas des SEO.  Vous avez bricole un peu vous avez fait 3 sous en ligne, cool pour vous mais encore une fois – SEO c’est un métier.

Ensuite, je serais vous je commencerai à la jouer un poil plus modeste et respectueux des « boomers » parce que le jour où vous allez vous mettre à chercher du boulot, et ça arrivera inévitablement, c’est un barbu comme moi qui vous fera passer l’entretien d’embauche ou qui décidera de si oui ou non la boite que vous prospectez signera avec vous. Les boomers comme vous dites, ils ont les jobs, les connections, le klout et le pouvoir de décision. C’est quelque chose que beaucoup d’entre vous n’ont pas.

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21 thoughts on “Blogueurs Pro Vs. SEO

  1. LOIC B.

    Qu’il fait du bien cet article !

    Malheureusement, comme l’être humain ne sait pas évoluer qu’en faisant du mimétisme… On n’est pas prêts de voir ces jeunes entrepreneurs retrouver du sens et sortir de ce mode putaclic. tant mieux ou tant pis pour eux. Quel que soit le réseau social, c’est la même rengaine partout. Le temps des forums est loin et obsolète, mais à l’époque on mettait en avant le produit, pas le concepteur. On échangeait, on partageait. Désormais on met + d’importance sur la contenant que sur le contenu, comment voulez-vous que ça marche ??

    Tu as raison, un éditeur de sites n’est pas un SEO, et inversement. Le terme SEO est finalement un peu batard. On peut faire du SEO, sans être un SEO. Il y a une différence entre la compétence et le métier. Et avoir la compétence c’est fondamental si tu veux gérer un site internet. Et pour choper des compétences, il n’y a pas de mystère : il faut travailler, il faut arrêter d’écouter les clowns qui vendent de la formation, il faut sortir de ta zone de confort et travailler, se planter, réessayer, échanger avec des personnes, trouver des solutions, réussir, recommencer sur un nouveau projet etc.

    Je ne suis pas SEO, mais je fais du SEO et je l’intègre pleinement lorsque je travaille sur un projet web. Et puis ne jamais oublier l’adage : « méfie-toi de tout ce qui brille ».

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  2. Rodrigue

    J’aime bien la comparaison avec le gérant d’un restaurant qui ne devra pas faire QUE la cuisine.

    Là où je suis moins d’accord, c’est que c’est une partie de ces mêmes « barbus » qui nous crées cette génération de « SEO ».

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  3. Jeunecon

    La bonne blague.
    Un SEO ne bosse pas sur ses propres sites. Il n’y a que les consultants qui peuvent s’autoproclamer SEO donc?
    Un SEO ne choisit pas sa niche. Ouais, c’est sûr que dès tu es débarrassé de la contrainte de rentabilité en tant que consultant, tu te concentre uniquement sur l’optimisation en fonction du budget donné, même si le client a un ROI négatif.

    Et puis, ton lien d’affiliation de SEO Expert vers Access Link qui vend des liens complètement pétés sur des fermes de liens, ça fait pas super PRO pour un Dieu du SEO tel que toi.

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  4. LEROY Nicolas

    Il y a du vrai dans cet article, mais certaines personnes que tu as identifiées utilisent un bon marketing et ont fait leurs preuves dans ce domaine.

    Il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier, mais effectivement, je peux comprendre que c’est rageant quand tu vois des comptes Twitter créés il y a moins de 1-2 ans et parlant de SEO en expliquant comment générer des milliers d’€ en ligne sur internet grâce au SEO, alors qu’ils sortent de nulle part.

    En tout cas, on ne manque jamais d’ennui dans ce milieu, merci pour le popcorn time en ce dimanche, article intéressant.

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  5. Le démasqueur

    Laurent Bourelly je t’ai démasqué aller c’est bon tu peux reprendre ton vrai pseudo 😂

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  6. Manuel

    Le gros et sérieux problème dans l’histoire c’est les clients – prospects, qui sont totalement perdus de la masse de (fausses?) Informations dilués par les Dunning Kruger du SEO 2020’s.

    J’ai pensé créer un label d’ailleurs, je vous tiendrai au courant de la suite

    Ha j’oubliais, vive les blogs ! : 🚀

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  7. Nicoseosem

    Wouhaou ce coup de gueule !
    Avec autant de raisons… En particulier je detacherai le (non) choix du secteur d’activité (et du budget pour parvenir aux fins du clients).
    Pour l’anecdote, il y a quelques années j’ai du travailler sur un produit avec aucune demande (piscina de areia) dans un pays en développement (Brésil) dans un contexte de soit boite fsit quelque rond dans les prochains mois, soit c’est la clé sous la porte après des centaines de milliers d’investissement dans le pays.
    Autre genre de gros défi qu’un SEO doit résoudre.

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  8. Guillaume

    Ca fait tellement du bien de lire ce constat.
    On ne choisit pas la thematique.
    On ne choisit pas le décalage entre l’ambition du client et son budget.
    Et on doit dealer avec et fournir du resultat si on veut que le contrat perdure.
    Et je prefere meme pas aborder le sujet de l’education du client qui souvent se trompe sur son objectif…
    Heureusement qu’on a les trackers de conv pour justifier nos resultats (et de temps en temps dire au client : je vous l’avait dit !)

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  9. David Groult

    On a la même passion, mais pas le même maillot !
    Ce sont 2 métiers complètement différents qui nécessitent des compétences différentes ! Il n’y a pas de mieux ou moins bien, seul l’humilité et la modestie doivent l’emporter. Et cela vaut pour toutes les générations de SEO.

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  10. Galduc

    Merci pour ce coup de gueule : il est vrai que la communication Twitter/LinkedIn regorge maintenant de gros égos, particulièrement parce qu’elle tourne autour d’outils d’achats de liens en ayant fondamentalement oublié l’utilisateur et ses besoins.

    Cela est aussi lié au fait que ceux qui communiquent en ont besoin (€) alors qu’il y a tellement de profils compétents qui n’osent pas partager.

    Bref, si les gens pouvaient obtenir un référencement naturel plutôt que faire du SEO 😉

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  11. Guillaume

    Merci pour ce moment ! Cet article peut aussi s’étendre à bcp de nouveaux no-codeurs, nouveaux experts GPT, nouveaux webflow-champs, nouveaux TikTok-révolutionnaires, etc. Ça m’a vraiment fait rire… et bien regretter le temps des articles rigolos (et souvent instructifs) qui tombaient à la pelle chaque semaine des blogs de la communauté SEO dont je me goinfrais allègrement. Encore !

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  12. Patrice

    Le meilleur article SEO de l’été si ce n’est du trimestre (voire de l’année ?), cela fait du bien de lire de nouveau un de tes coups de gueule. Et bravo pour avoir réussi cet exploit de parler des ces « blogueurs SEO » sans une seule occurrence LinkedIn dans le contenu (mais Klout est cité aha), sans doute parce que c’est là- bas que j’ai l’impression d’en voir le plus 😀

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  13. Aurélien

    Je rejoins l’avis de David, tu peux être SEO et faire de l’édition de sites ou du consulting ou du in house (oui, trois profils différents qui travaillent souvent différemment par contraintes, compétences…).

    Par contre c’est certain que le côté to the moon, mettre la daronne à l’abri alors qu’au mieux cela fera quelques mois à Bali ou HK est assez gênant. Mais si tu te souviens bien, les anciens ont aussi fait du sale, de l’illégal à l’époque, même si c’était dans un microcosme. 😉

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  14. Nicolas PLANTELIN

    Ouch ça pique. Mais on y a tellement de vérités là-dedans. Aujourd’hui on a l’impression qu’apprendre le SEO est facile et qu’avec une formation de 2 jours on peut « atteindre la lune avec une belle fusée ». Certains des « petits jeunes » (Oula ça fait boomer ça) sont talentueux et j’en connais, mais pour beaucoup leur ego et com’ risquent de jouer contre eux à moyen terme c’est certain.

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  15. LC

    Ils en prennent pour leur grade dis donc ! Mais je comprends l’agacement 😉
    Ce que je dirai pour soutenir ce propos, après presque 15 ans d’expérience en SEO, c’est qu’indépendamment des connaissances obligatoires qui sont le socle, la maison ne peut se construire valablement sans une bonne dose d’expérience et d’humilité. Je n’ose jamais écrire sur le sujet, même si j’aurais parfois des choses à dire. Je sais que d’autres le feront mieux que moi et je préfère de loin prendre mon temps à les lire 🙂

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