Les AI Overviews, mon pote… c’est pas du SEO, c’est du Colombo

(Chronique d’un vieux renard du web qui a vu Google grandir et trahir)

Ah le SEO…
Ce bon vieux référencement naturel, ce copain de galère qu’on bichonne à coups de balises et de backlinks. Eh bien figure-toi qu’il est en train de passer sous les roues d’un drôle de camion :

les AI Overviews.

Tu sais, ces petites vignettes où Google se prend pour ton rédac’ chef et t’explique ta propre page sans te demander ton avis ?
Eh ben voilà. On y est.

Les bons côtés des AI overviews (parce qu’il faut être fair-play)

Le client, lui, est content

Faut le dire : pour l’utilisateur, c’est du bonheur.
Plus besoin de fouiller dans dix onglets ou d’endurer trois pop-ups qui te demandent si tu veux accepter les cookies avant de trouver la réponse.
L’IA te pond le résumé nickel chrome, servi sur plateau. C’est pratique, propre, efficace.
Et Google, dans sa grande bonté, te dit : « Ne t’inquiète pas, j’ai fait le tri pour toi. »

Oui, pour le lecteur, c’est la dolce vita.
Pour nous autres, les producteurs de contenu, c’est moins la dolce et plus la douleur.

Les bons élèves enfin récompensés (enfin… en théorie)

Eh oui, dans ce nouveau monde, la qualité, ça paye. (enfin… en théorie)
Un jour on en aura fini des margoulins du « SEO » (j’insiste sur les guillemets) qui montent des usines à mots-clés comme on monte une baraque à frites.
Pour l’instant (en théorie), l’IA cite les sites propres sur eux, ceux qui sentent la sueur du vrai travail : ceux qui écrivent, testent, prouvent.

Si t’as bossé ton E-E-A-T (et non, c’est pas un sandwich), tu peux encore tirer ton épingle du jeu.
Google aime les gens sérieux — ou du moins ceux qui en ont l’air.

La recherche devient un bistrot

Avant, on posait une question, on lisait trois articles et on rentrait chez soi.
Maintenant, tu parles avec Google comme avec ton pote au comptoir :
— “Dis donc, et pour les végétariens ?”
— “Attends, je te sers ça.”

C’est fluide, c’est bavard, c’est presque chaleureux.
On dirait que le moteur de recherche t’écoute — En tout cas, il fait bien semblant.

Les petits peuvent bousculer les gros

Et ça, c’est pas rien.
Avant, t’avais beau écrire comme Balzac, si ton domaine valait trois cacahuètes, tu restais invisible. Maintenant, si ton contenu tape juste, l’IA peut te citer aux côtés des mastodontes.
Le web pourrait (enfin… en théorie) redevenir un peu le Far West : un bon texte bien fichu peut battre un empire.

Les sales côtés (parce qu’il faut pas déconner non plus)

Le clic, ce vieux copain, se fait la malle

Le problème, c’est que quand l’IA répond à ta place… plus personne ne clique.
Les études le disent : 60 à 70 % des recherches finissent sans visite.
Ton contenu bosse, mais c’est l’IA qui encaisse les applaudissements.

C’est comme si t’écrivais un roman et que ton voisin en faisait le résumé à la télé.

La citation fantôme

Ah, ce grand mystère : Google cite, mais comment ?
Des fois ton logo apparaît, des fois non, des fois ton idée s’y trouve sans ton nom.
C’est du SEO façon fantôme : t’es là, mais personne te voit.

Résultat : on file notre jus à la machine et elle, elle distribue les lauriers à qui ça l’arrange.

Quand l’IA dit des âneries, c’est toi qui trinques

Le pire, c’est quand elle te fait dire des conneries.
Un résumé tordu, une interprétation de travers… et hop, t’as l’air d’un charlatan.
Et tu peux rien y faire : l’IA ne prend pas tes appels.

Des métriques en mode flou artistique

Avant, on savait : clics, positions, taux de rebond.
Aujourd’hui ? T’as des impressions, des citations IA, des machins qu’aucun dashboard comprend.

On joue à la bataille navale sans grille de jeu.

Un web qui se referme comme une huître

Le plus triste, c’est peut-être ça.
Le web, à la base, c’était une balade : tu cliquais, tu découvrais, tu flânais.
Maintenant, tout est résumé, mâché, servi.
Google devient l’aubergiste et le cuisinier.

Résultat : les voix différentes, les petites plumes, les sites indépendants… tout ça risque de disparaître dans le grand digest algorithmique.

Épilogue

Alors, les AI Overviews, c’est la fin du SEO ?
Non, mon pote. C’est juste un nouveau terrain de jeu, un peu plus tordu, un peu plus rusé.

Comme disait Audiard : “Faut pas parler aux cons, ça les instruit.”

Eh bien Google, on va continuer à lui parler.
Mais cette fois, on va le faire intelligemment.
Avec panache, avec esprit, et surtout… avec un bon vieux clin d’œil de professionnel désabusé.

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1 thought on “Les AI Overviews, mon pote… c’est pas du SEO, c’est du Colombo

  1. Bonnet

    Merci Julien pour ce post plein de fraîcheur et surtout très pertinent.
    Et oui en ce moment, dans notre petit monde du référencement naturel, c’est la fête du slip IA …
    Ensuite, cela fait plus de 20 ans qu’on nous annonce la fin prochaine du SEO, encore une fois nous allons nous adapter à ce nouveau paradigme, comme nous l’avons toujours fait, nous resisterons au côté obscur de l’IA.

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