Comment utiliser au mieux la blogueuse mode ? Par la sélection !

Les blogueuses et le Muscle, c’est une longue histoire pas très harmonieuse, avec un Muscle qui regarde « la » blogueuse (pas toutes, juste celle qui représente ce qu’il n’aime pas) en se disant « non mais pour qui elle se prend cette pétasse », et « la » blogueuse qui ne regarde même pas le Muscle en disant « c’est quoi ce néanderthalien de gros muscle sans cerveau qui pense SEO alors que moi je construis une relation entre ma marque et mes followers que j’adore xoxo ».

Et là, le Muscle vient de se faire un gros kiff en lisant un article des Échos sur le Marketing d’Influence qui prouverait que, finalement, les marques seraient peut-être en train de glisser du côté néanderthalien.

Autrement dit, que les marques commencent à penser « Muscle » et à se dire que oui, on est une truffe quand on allonge $300K à une Kardashian pour un tweet, et qu’il faudrait envisager de mettre le contrôle de gestion sur l’affaire, pour calculer R.O.I. et influence. (Question annexe, suite aux événements récents, quand est-ce que Kim Kardashian va retweeter (attention, agression visuelle sur ce lien) ? C’est le silence radio depuis le 2 octobre, le manque à gagner en tweets va rapidement devenir largement supérieur à la valeur des bijoux volés – et remboursés intégralement).

Plus sérieusement, pour résumer, cet article semble sonner le glas des mega stars de l’influence, que ce soit sur Youtube, Twitter ou autre réseaux sociaux.

L’analyse chiffrée est claire, mieux vaut dealer avec de petites influenceuses qu’avec des grandes stars. Car les followers des grandes stars, s’ils sont pléthoriques, sont souvent peu actifs, avec très peu d’interactions.

Ce qui est normal. Dans le cas très hypothétique où je suivrais Kim Kardashian, je ne me vois pas tenter de discuter avec elle.

Or, premier problème, les réseaux sociaux ont tous des algorithmes qui mettent en avant ce qui semble vous plaire le plus, c’est-à-dire les publications des gens avec lesquels vous interagissez. Vous verrez donc toujours plus de Tatie Josette qui s’est mise sur Twitter pour vous dire bonjour tous les matins que de Kim Kardashian. D’où déperdition énorme du reach.

Second problème, beaucoup de ces comptes de mega-stars sont suivis par des abonnés peu actifs, ou inactifs. Toi aussi, quand tu t’es inscrit, Twitter t’as proposé quelques comptes à suivre sur la base de préférences globales. Et ces comptes-là, tu les as très vite oubliés. L’effet boule de neige dans le nombre de followers ne veut pas dire que ceux-ci sont tous actifs sur le réseau social.

Enfin, troisième problème, si tu achètes un tweet à Kim Kardashian et un autre tweet à Jennifer Aniston, il y a de fortes chances qu’elles aient de nombreux followers communs. Et Twitter ne te permets pas cette opération magique du marketing direct, la déduplication, pour t’assurer que tu n’envoies pas deux fois le même message à une seule personne.

A mon avis, ce n’est pas obligatoirement un problème : la répétition du message aide aussi à la notoriété et à son adoption. Le follower actif va se dire « oh là, si Kim et Jenny adorent, c’est vraiment bien ».

Alors on fait quoi ?

On se tourne vers les bébé stars, ce que l’article appelle les « galaxies » de nombreux influenceurs ayant des petits groupes de followers, bien moins nombreux, mais avec lesquels ils communiquent réellement. En partant du principe que le message sera vu par moins de monde, mais sera plus chargé en émotions, et donc plus efficaces.

Une galaxie peut-elle avoir le melon ?

Si je me réjouis qu’on arrête les dépenses folles et surtout, qu’on se penche sur le retour sur investissement de chaque partenaire, mon expérience m’a prouvée que, malheureusement, il existe de nombreuses blogueuses qui ont le melon gros comme une rondeur Kardashian (n’importe laquelle) à partir d’une centaine de followers. Heureusement, il reste des blogueuses qui avancent leur petit bout de chemin en gardant leur façon de penser et leur sincérité. Celles-là, par exemple, que j’avais déjà croisé, qui évoluent de jolie manière et à qui j’ai envie de faire un lien, pour conclure, juste pour le plaisir !

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2 thoughts on “Comment utiliser au mieux la blogueuse mode ? Par la sélection !

  1. Sylvain

    J’aime ton amour de la blogueuse mode et je me poile bien devant tes articles.
    Pour ma part pas de doute sur le sujet : la figure de « l’influenceur » pensée par les grosses agences dans un modèle mass média a fait long feu.. C’est le modèle que les Buzzparadise et consorts ont vendu aux marques via les agences de com’ restées dans les 80′.
    J’appelle cela l’ORTF : un modèle ultra dépassé fondé sur un audimat TV manipulé (qui se rappelle que Free affichait un temps les métriques de diffusion réelles ; ils se sont rapidement fait remonter les bretelles).
    Au printemps @kanthos avait publié un article dans le même esprit : « Les “influenceurs” : génération Pierre Bellemare » : http://ow.ly/J6AX3051uKU

    En même temps pour ne rien cacher cela nous arrange quand on travaille nos niches : allez-y allongez les billets au lieu de connecter vos neurones.

    Les VIP c’est fini, on est à l’ère des V.B.P. 😉

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  2. AL

    J’aime la touche finale, qui ne met pas toutes les blogueuses dans le même sac. D’ailleurs, « blogueuse » n’est pas égal à « blogueuse mode ou beauté », et beaucoup ont tendance à faire l’amalgame.

    Enfin, et heureusement, il en reste encore, blogueurs ou blogueuses, qui font passer honnêteté et éthique avant « appât du gain ».

    Ouf.

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